histoire

historique L'abbaye bénédictine

Ce petit bourg dont l’origine remonte à l’époque gallo-romaine – Castellum Dei puis Castellum Juxta Mortaigne, change de nom après son rattachement à la France. L’appelation du village viendrait d’une abbaye fondée par le roi Louis le Bègue. Abandonnée lors des invasions du IXe, elle a été restaurée par le châtelain de Tournai et prince de Mortagne, Évrard Radoulx, au XIIe siècle.

la commune provient d'une Abbaye fondée par le roi Louis le Bègue.




L'abbaye bénédictine Disparue lors des invasions vers 880, l'abbaye bénédictine est remplacée dès 1155, par un établissement abondamment doté par les seigneurs de Mortagne. Appelée dans un premier temps "Château-Dieu", l'abbaye est dédiée à Saint-Martin dès 1157. Propriété des seigneurs de Mortagne, l'établissement devient espagnol à deux reprises. L'abbaye et ses dépendances sont ensuite détruites. Le moulin Rodolphe, qui dépendait de l'abbaye, dernier vestige de cette époque ne résistera pas à la Première Guerre Mondiale.



En 1140, après son abandon, l'abbaye est restaurée par Evrard Radoulx, 

châtelain de Tournai et prince de Mortagne qui voulut y être enseveli. Les premiers hôtes sont des moines de l'Abbaye de Vicogne puis des moines de l'ordre des Prémontrés.
En 1141, 

l'abbaye est mentionnée dans les actes de l'évêque d'Arras, Alvise.
Les enfants de François Louis Joseph de Fernig y ont été baptisés.

les Sœurs Fernig

Biographies


Marie-Françoise-Théophile-Robertine Fernig, née à Château-l'Abbaye le 17 juillet 1775 et morte à Bruxelles 2 août 1819), est une combattante héroïne de la Révolution française, officier et poète. Sa sœur aînée, Marie-Félicité-Louise Fernig (née à Château-l'Abbaye le 17 mai 1770 et morte à Bruxelles le 4 août 1841), est également combattante.



Elles étaient âgées l'une de seize ans et l’autre de treize lorsqu'elles se placèrent en 1792 dans les rangs de la garde nationale de Mortagne, et se battirent contre les Autrichiens. Instruite par Bournonville, la Convention leur envoya deux chevaux richement caparaçonnés.

D'une grande beauté, ces deux sœurs s’attachèrent à la fortune de Dumouriez qui leur donna deux commissions d’officiers d’état-major et les prit pour aides de camp. Elles combattirent en cette qualité à Valmy, à Jemmapes, à Anderlecht, à Nerwinde, et firent plusieurs actions glorieuses.

Entraînées dans la fuite de Dumouriez, elles reprirent des vêtements traditionnellement féminins. Plus tard, elles vinrent à Paris demander leur radiation de la liste des émigrés, furent mal reçues et ne rentrèrent qu’en 1802.

1940-1944 : de la bataille de l’Escaut à la Libération

Dix mai 1940, 5h35. Après neuf mois d’attente, la Wehrmacht envahit la Belgique et le Luxembourg, et poursuit vers la Hollande et la France. La bataille de l'Escaut et de la Sensée devait couvrir une contre-attaque des renforts nécessaires à une répétition de la “Victoire de la Marne”. Elle devint une bataille défensive qui dura une semaine.  

Le 27 mai, les derniers éléments français reçoivent l'ordre de se replier vers Lille et Dunkerque. Pendant sept jours, dans le secteur de Château-l'Abbaye, Bruille et Odomez, le 43e R.I. et le 3 e Bataillon du 54e R.I.F ont chèrement défendu leurs positions sous le feu de l’infanterie allemande, galvanisée par ses succès et fortement appuyée par les interventions massives de l’aviation. “Je ne comprends rien à cet ordre, ignorant tout de la situation, et j’ai les larmes aux yeux de devoir quitter "ma" casemate alors que j’ai réussi à inculquer à mon équipage un esprit combatif et de sacrifice”,écrit alors le lieutenant Gaston Batigny du 54eR.I.F, qui tenait le fortin de la Drève Saint-Antoine. Le 22 juin 1940, l'armistice est signé. Le 23 juin,

 Hitler détache la région du reste de la France pour la rattacher au commandement militaire de Bruxelles. Déclarée “zone interdite” jusqu’en 1941, le Nord et le Pasde-Calais vivront quatre ans sous le joug nazi. L’instinct de résistance Coupée du reste de la France, la région subit un pillage méthodique des richesses de la terre et des usines, engendrant des pénuries massives, ce qui rend la vie encore plus difficile qu'ailleurs. Pourtant, ou peut-être à cause de cette situation d’exception, la population montrera, plus que dans aucune autre région, un instinct de résistance que ni les humiliations, ni la répression féroce, ni les déportations ne feront faiblir. 

L’action de la Résistance facilitera d’ailleurs gran- dement l’avancée des alliés à l’été 1944, à tel point qu’Eisenhower écrira “Nos forces avançaient vers le Nord sans combattre”. Le 31 août, les Britanniques libèrent Amiens ; le lendemain, ils reprennent Arras. Le 2 septembre, les Américains débou- lent dans le Hainaut : de Bouchain à Saint-Amand-les-Eaux, c’est la Libé- ration. Le Reich ne capitulera définitivement que le 8 mai 1945 ; 

la guerre continue dans le Pacifique jusqu’à la reddition du Japon, le 2 septembre 1945. Un devoir de mémoire Début septembre, de nombreuses manifestations, organisées par les communes dans La Porte du Hainaut, comme dans tout le département, ont marqué le 60e anniversaire de la libération. 

Ces cérémonies ont permis de rendre hommage à toutes les victimes de la guerre, de saluer le courage des combattants et d’ex- primer notre gratitude à tous ceux qui, sous une forme ou une autre, ont contribué à la défaite du nazisme. Dépositaires des valeurs de liberté, de justice et de paix qu’ils défendaient, il nous appartient aujourd’hui de les transmettre aux générations futures. C’est pour accomplir ce devoir de mémoire qu’est né, à Denain, le musée de la résistance en zone inter- dite. C’est également dans ce but que la médiathèque de Saint-Amand- les-Eaux propose, depuis le 2 sep- tembre et jusqu’en juin 2005, une série d’animations et d’ouvrages sur la Seconde Guerre mondiale, l’oc- cupation, les déportations, la Résistance.


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